-ANACR du FINISTÈRE-


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Adrien KERLOC'H




Mis en ligne sur le site le 31 janvier 2021

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Ci dessus : Plogoff avec Adrien KERLOC'H (à droite).

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SOURCE : OUEST-FRANCE
https://www.ouest-france.fr/bretagne/audierne-29770/audierne-adrien-kerloc-h-passeur-d-histoire-est-decede-7136508
Publié le 30/01/2021 à 05h50

Nécrologie

Adrien Kerloc’h s’en est allé jeudi. Il est né en 1937 à Lézongar, en Esquibien, là où les Allemands s’installeront un peu plus tard. À Primelin, chez son oncle résistant, il prend la dimension de ce combat pour la liberté et l’indépendance. Une histoire qu’il se donne pour mission de transmettre.

Engagé dans la Marine en 1954, Adrien Kerloc’h participe à la guerre d’Algérie puis travaille à Quimper. Il s’installe ensuite comme électricien à Plouhinec, alors qu’il est déjà investi depuis plusieurs années auprès des Résistants et des Déportés. Connu dans tout le Cap-Sizun pour son attachement à la transmission de cette page d’histoire, il est intervenu dans les écoles. Il a aussi invité les maires à donner des noms de combattants aux rues et aux bâtiments publics.

Président des anciens combattants de Plouhinec et du comité du souvenir, il a soutenu les élèves qui participaient au concours de la Déportation, en leur fournissant informations et documents. Enclin à la plaisanterie, il ne manquait jamais de rendre service aux autres ou de participer aux actions sa paroisse.

Un dernier hommage lui sera rendu le lundi, à 14 h 30, en l’église Saint-Julien de Poulgoazec.



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SOURCE : LE TELEGRAMME
https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/adrien-kerloc-h-l-orphelin-de-lesongar-29-01-2017-11380711.php

Adrien Kerloc'h, le benjamin ? 7 ans en 1944, 80 ans aujourd'hui ?, l'esprit vif, la mémoire intacte, était le témoin « inactif » de ces quatre années d'occupation des troupes allemandes en Cap-Sizun.

Appelé en Algérie, pour « maintenir l'ordre », selon la terminologie d'alors, il est le président des anciens combattant de Plouhinec.

Demeurer un témoin

Passionné d'histoire, il est devenu l'interlocuteur de nombreux jeunes de la pointe du Finistère qui viennent volontiers le consulter. Il n'est jamais avare de documentations à propos de son vécu d'orphelin de père et de mère durant cette guerre, recueilli par ses grands-parents dans leur ferme de Lesongar, en Esquibien. Il honore et perpétue la mémoire des 32 membres des Forces françaises libres, morts pour la France dans le canton de Pont-Croix ; et des 17 marins pêcheurs qui sont allés retrouver de Gaulle en Angleterre et qui sont morts en Afrique, au Moyen-Orient, en mer, en combattant pour la libération de la France ou de l'Italie. Il se souvient avoir guetté la venue éventuelle des Allemands, alors que ses grands-parents et des voisins écoutaient Radio Londres.

À la question d'un lycéen à propos de la haine qu'il pourrait toujours avoir vis-à-vis des Allemands : « Mais non, pas de haine. Je reçois même chez moi des enfants ou petits-enfants de soldats allemands qui ont occupé le Cap-Sizun, pour des échanges de photos, de souvenirs, de renseignements ».


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SOURCE : LE TELEGRAMME
Télégramme - le 29 janvier 2021

Adrien Kerloc’h, le passeur de mémoire du Cap, s’en est allé
C’est une figure bien connue des habitants du Cap-Sizun qui s’est éteinte. Adrien Kerloc’h, né en juillet 1937 à Lezongar, en Esquibien, était président des Anciens combattants de Plouhinec depuis 1982 et bénévole à la paroisse Saint-Julien.

Adrien Kerloc’h, ci-dessus lors d’une cérémonie patriotique, est parti dans sa 84e année. (Photo d’archives)

De main de maître, Adrien Kerloc’h organisait toutes les cérémonies patriotiques à Plouhinec mais aussi à Lesven à Beuzec ou encore les cérémonies religieuses et messes des péris en mer.

« 
Tout était réglé comme du papier à musique. Il y passait beaucoup de temps, toujours disponible. Il était également avec nous à la chorale et animait de ses anecdotes rigolotes le repas des aînés », commente Annette Rodet, de la paroisse.



Ci dessous le site de Lézongar, site ou a vu le jour Adrien KERLOC'H
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Ci dessus : vue aérienne actuelle de LEZONGAR sur le Géoportail janvier 2021
Ci dessous : vue des défences pendant la 2e Guerre Mondiale (docs
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Source :
OUEST-FRANCE https://www.ouest-france.fr/bretagne/esquibien-29770/70e-commemoration-de-la-reddition-de-lezongar-2834523

Publié le 17/09/2014 à 00h00

Le dernier bastion allemand de Lézongar, à Esquibien, tombe le 20 septembre 1944. Sa chute marque véritablement la fin de l'occupation dans le Finistère.
Batailles dans le Cap-Sizun
La tension est palpable dans le Cap-Sizun. Le 6 août, Audierne se réveille sous le bruit des canons. Un détachement allemand du bastion de Lézongar tente en vain de résister face aux FFI (Forces françaises de l'intérieur) et les troupes alliées, sans succès. La baie d'Audierne est le théâtre de deux combats navals dans la nuit du 12 au 13 août et le 23 août. 250 marins allemands se voient contraints de battre en retraite et se réfugient à Lézongar. Ils se retrouvent en surnombre et décident de se diriger vers Lesven. Le 26 août, les combats se déroulent à Lesven. Des éléments de Plouhinec, Audierne et Esquibien prennent position sur les routes afin d'interdire toute retraite allemande vers Lézongar. La bataille de Lesven demeure une des plus grandes victoires des FFI et FTP (Franc tireur partisan) sans aide extérieure.
Vers la reddition de Lézongar

Le matin du 20 septembre, les forces américaines se déploient dans le Cap-Sizun. Le bruit tonitruant des chars résonne dans les rues. Vers 6 h 45, le capitaine Espern de la FFI décide d'ouvrir le feu et de bombarder le bastion. Mais les Américains ne semblent pas informés de la manoeuvre. L'attaque cesse au bout d'une heure. Sur les coups de 8 h, le colonel Plouhinec quitte Châteaulin pour se rendre à Audierne dans le but de coordonner les opérations avec les alliés. À 10 h 30, la Task Force A américaine tire vers Lézongar. La résistance allemande commence à faiblir. À 16 h, le drapeau français flotte au-dessus du bastion. C'est la reddition de Lézongar. 314 prisonniers subissent la fouille avant de se diriger, en colonne, vers Audierne. Après la libération de Brest le 18 septembre, la presqu'île de Crozon le lendemain, la dernière place forte allemande du Finistère se rend aux Américains après 1 555 jours d'occupation.
70
e commémoration le 20 septembre
En 1961, de jeunes allemands sont venus à Lézongar pour se recueillir sur la tombe de leurs compatriotes. Ils y ont laissé un message : « Ces morts vous conjurent. Vous qui êtes encore en vie, faites que la paix soit conservée, la paix entre les hommes, la paix entre les peuples ». Cette année marque le 70
e anniversaire de la libération du bastion de Lézongar. La cérémonie commémorative aura lieu le samedi 20 septembre à 16 h 30, place de l'Océan. Un piquet d'honneur accompagné d'un clairon marquera l'inauguration d'une stèle commémorative en présence des associations des anciens combattants. La commémoration sera suivie de l'exposition photo Du débarquement à la reddition de Lézongar retraçant les événements et se clôturera par un vin d'honneur. Toute la population est cordialement invitée à la cérémonie.