-ANACR du FINISTÈRE-


objet :  15 mars 1944- 15 mars 2009, le soixante cinquième anniversaire du programme du CNR                      le Conseil National de la Résistance et son Programme

Le 27 mai 1943,dans Paris occupé, était créé, sous la présidence de Jean Moulin, en accord avec le Général de Gaulle, le Conseil National de la Résistance.
Le 21 juin 1943 Jean Moulin était arrêté à Caluire. Grâce à son courage – Jean Moulin est mort sans avoir parlé-  le Conseil National de la Résistance ne fut pas démantelé.
Moins d’un an plus tard, le Conseil National de la Résistance s’accordait sur un programme de libération et  de reconstruction de la France.
Qu’est donc ce «  Programme du Conseil National de la Résistance », riche héritage qui serait, aux yeux de certains observateurs de la société française, d’une troublante actualité ?
 
Aux heures terribles du conflit mondial, en France occupée, les Résistants rassemblés
au sein  du Conseil National de la Résistance (CNR)  préparèrent la paix en inventant ensemble les futures conquêtes sociales, économiques et démocratiques de la libération. Le 15 mars 1944, le Conseil National de la Résistance adopta à l’unanimité un programme ambitieux publié clandestinement sous le titre «  Les Jours Heureux ».
Ce programme comportait deux parties. La première était un plan d’action immédiate destiné à libérer au plus vite le pays de « l’oppresseur hitlérien » et des «  hommes de Vichy ». La seconde partie, socle de notre modèle social français, allait  construire sur une France ruinée  et en partie détruite par la guerre, une société démocratique, plus juste, plus solidaire. Elle annonçait les grandes conquêtes de la Libération, nationalisation de l’énergie, sécurité sociale, retraite..
Citons un des articles :
«  - un rajustement important des salaires et la garantie d’un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine.
« - la possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture la plus développée, quelle que soit la situation de fortune de leurs parents … »
Ce programme  fut appliqué à la Libération dans une France dévastée par la guerre, pillée par l’occupant et ses collaborateurs.
Que manque-t-il donc à la France prospère d’aujourd’hui qu’il faille renoncer à ces conquêtes de la Résistance ?
Ecoutons parler à France-Inter en mars 2006, le Résistant Maurice Kriegel-Valrimont :  
«  Ils nous ont dit - Vous êtes fous ! -
La France n’avait plus de ponts, la France n’avait plus de charbon, la France n’avait plus d’acier, la France n’avait plus d’énergie…Nous sommes passés outre et nous avons fait les choses annoncées. Et la preuve a été faite : l’investissement social est un investissement économique formidable. Les trente glorieuses n’auraient pas été possibles si nous n’avions pas fait cette législation sociale. »
              « Résister se conjugue toujours au présent »     
 Le Programme du CNR peut être lu sur notre site.
 15 mars 2009, soixante cinquième anniversaire du programme du Conseil National de la Résistance
27 mai 2009, soixante sixième anniversaire de la création du Conseil National de la Résistance par Jean Moulin.
ANNE FRIANT-MENDRES