Né le 31 août 1926 à Plouagat (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor) ; employé des PTT ; résistant FTP ; syndicaliste CGT et militant communiste des Côtes-du-Nord, membre du conseil national de l’ANACR (depuis 1990).
Son père mourut alors qu’il avait sept ans. Il fréquenta l’école primaire publique de Plouagat.
Après le certificat d’études primaires il fut apprenti électricien jusqu’en 1939. Lorsque son beau-père fut fait prisonnier en 1940 à Torgau, il aida sa mère à exploiter la ferme familiale de 9 hectares.
Sa mère aida André Cavelan*, un des responsables du PC clandestin dans le département, qui habitait aussi Plouagat. Le jeune Thomas Hillion entra de fait dans l’organisation clandestine lorsque Cavelan lui demanda de participer à la protection du couple Cachin qui venait d’être exfiltré de Lancerf fin août 1942. Ils furent cachés chez Grégory* à Chatelaudren.
Il fut en contact avec le groupe Cadras, dirigé par les frères Thouément*, qui réalisa le premier déraillement de train dans les Côtes-du-Nord en octobre 1943. Il échappa aux arrestations qui décimèrent le groupe quelques semaines plus tard. Le 15 août 1944, après la libération du secteur, il fut grièvement blessé à la main en manipulant des caisses de munitions laissées sur le terrain par l’ennemi. Hospitalisé jusqu’en janvier 1945, il fut réformé.
Responsable de la section du PCF de Plouagat il participa à la première école fédérale d’après guerre dirigée par Jean Le Paranthoën*. En 1947, il quitta la Bretagne pour Paris où il fut nommé employé des PTT dans le XVIe arrondissement. Syndiqué à la CGT, il participa à la grève de novembre 1947. Il milita dans la cellule du PCF que dirigeait Albert Ouzoulias*. Muté dans le XVe arrondissement, il milita avec Georges Frischmann*.
En 1956 il obtint sa mutation en Bretagne à Penvenan puis au service des pensions PTT de Lannion dont il dirigeait la section CGT. Militant du syndicat PTT départemental dirigé par d’anciens résistants comme Jean Juhel* et Jean-Roger Pérennez*, il fut trésorier de la section du PCF à partir de 1975. Il fut candidat aux élections cantonales à deux reprises dans le canton la Roche-Derrien dans lequel Pierre-Yvon Trémel*, parlementaire socialiste, était élu dès le premier tour. Thomas Hillion obtint en 1985 5,3 % des sufffrages exprimés et en 1991 3,6 %.
Fondateur du comité du Trégor de l’ANACR, il fut élu au conseil national en 1990. Il y siégeait encore en 2009. Président de la structure départementale il succéda à Corentin André* et à Jean Le Jeune*.
Il est resté fidèle à la CGT et au PCF.