Châteaulin Pôle Jean-Moulin. Un local en attendant mieux
«Un local, c'est une adresse». Tout un symbole pour l'Anacr du Finistère qui a officiellement pris possession des lieux, quai De-Gaulle. Une étape clé pour le projet de Pôle de Résistance et citoyenneté.
«C'est un premier pas. Une étape intermédiaire, mais indispensable», se réjouissait, hier, Anne Friant, la présidente de l'Anacr 29 (Association des anciens combattants et amis de la Résistance), à l'heure de la remise des clés du local, situé au 30 A, quai Charles-De-Gaulle. Dans cette pièce de 25m², moyennant une participation symbolique versée à la Ville, l'association va pouvoir commencer sontravail d'archivage, en vuede la création d'un pôle dédié à la Résistance et à la déportation.
Préserver un patrimoine
«Nous souhaitons d'abord regrouper les archives des associations et élargir le fonds de documents, photographies, enregistrements, auprès des particuliers, avant qu'ils ne disparaissent», explique Anne Friant. Cette collecte sera la première pierre du «Pôle Jean-Moulin, Résistance et citoyenneté, du Finistère à l'Europe». Lieu de ressources, de travailpour les chercheurs, d'information pour les jeunes générations, il aura aussi vocation à transmettre les valeurs de la Résistance.
À la recherche d'un autre local
Un projet ambitieux qui requerra plus d'espace que l'association recherche déjà. «La municipalité, très sensible à notre projet, ne peut répondre à cette demande. On s'est tourné vers le conseil général, propriétaire de locaux, à Châteaulin, qui nous intéressent», mentionne Bernard Le Guillou, secrétaire de la section locale de l'Anacr. Il est ainsi question des locaux restés vacants depuis la fermeture du tribunal d'instance et du bâtiment aujourd'hui occupé par la communauté de communes, «plus fonctionnel et accessible aux personnes à mobilité réduite». Un déménagement est effectivement envisagé par la CCPCP, mais pas dans l'immédiat, d'une part, et motivé par un loyer trop élevé, d'autre part. «Pour nous, même si c'est dans trois ans, c'est du court terme. C'est un projet de longue haleine». Une autre piste existe à Pont-de-Buis, où le conseil général possède également des locaux. Autre travail à mener par l'Anacr, sur le terrain, celui de rassembler les associations de résistants.
Fédérer tous les amis de la Résistance
«Le sous-préfet, que nous avons rencontré en juin nous a dit adhérer à notre projet, à condition qu'il soit consensuel». En ce sens, Anne Friant a, depuis, multiplié les contacts, notamment avec les Français libres, les Déportés et Résistants. «On veut fédérer les anciens résistants et les amis de la Résistance, au-delà des querelles qui ont pu opposer les différentes associations. Notre projet intéresse tout le monde. C'est à nous d'impulser l'esprit d'ouverture», insiste Bernard Le Guillou, bien décidé à se montrer persuasif.
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