dans le cadre de la célébration du centenaire de la naissance de Charlotte Delbo*, la Compagnie la Pierre Blanche a décidé de monter la pièce Qui rapportera ces paroles ?, tragédie sans Dieux, dont l’action se déroule au sein du camp des femmes d’Auschwitz-Birkenau.
«Qui rapportera ces paroles ?», se demande Charlotte Delbo, lorsque parviennent à son oreille les derniers mots d'une camarade, qui meurt, sur la neige glacée.
Celle-ci, et bien d'autres, ne sont pas revenues de l'enfer, n'ont pu témoigner : la mort a frappé trop vite.
Et pourtant, quelques-unes tiendront, rentreront, et diront.
«Nous sommes revenues pour vous dire
Et nous voilà devant vous
tout empruntées
Que dire…
Comment dire… » Comment dire à notre tour ? Comment faire entendre ces témoignages bruts de vérité frontale et sensorielle, empreints d'une poésie implacable ?
C’est le défi que nous relevons aujourd’hui : oui, nous rapporterons ces paroles.
À 17 voix.
17 femmes, comédiennes professionnelles et amateurs, de 14 à 78 ans, d’ici et d’ailleurs, toutes unies dans cette même volonté de rapporter les mots de leurs aînées, de prononcer ces paroles sans détour, où la beauté et l'horreur s'entremêlent, minute après minute.
C'est avec plaisir que nous vous invitons à la première du spectacle qui se tiendra :
le jeudi 23 mai 2013 à 20h30,
à la Parole Errante,
9 rue François Debergue, 93100, Montreuil
Vous trouverez en pièce jointe un dossier de presse traçant les grandes lignes de ce projet ambitieux, hors-normes et militant. ( ici )
Et si jamais le destin vous empêchait d'assister à cette première, une séance de rattrapage est possible :
Pour réserver votre place et pour toute information complémentaire, vous pouvez contacter :
Aude Sabin : 06.77.00.72.80 / lapblanche@gmail.com Fabienne Margarita : 06.08.32.71.96 / lapblanche@gmail.com Au plaisir de vous rencontrer bientôt,
La Pierre Blanche www.facebook.com/cielapierreblanche
* Charlotte Delbo fut la secrétaire de Louis Jouvet. Sympathisante communiste, elle s’engage dans la Résistance durant l’Occupation. Elle est arrêtée par les brigades spéciales le 2 mars 1942, en même temps que son mari, Georges Dudach. Tous deux sont emprisonnés. Georges est fusillé au Mont-Valérien le 23 mai 1942. Au matin du 23 janvier 1943, Charlotte, elle, entame un long voyage, accompagnée de 229 autres françaises. Un voyage en train de deux jours, pour une destination inconnue : beaucoup d'entre elles mourront sans savoir qu’elles étaient au camp d’Auschwitz-Birkenau. 49 reviendront, sans jamais vraiment pouvoir oublier la cruauté rencontrée dans cet au-delà.