Fouesnant, le 7 avril 2007 Ami(e)s de la RésistanceANACR du Finistère Anne Friant-Mendrès 3 Descente du Douric, 29 170 Fouesnant www.lesamisdelaresistancedufinistere.comanne.friant@wanadoo.fr Les Ami(e)s de la Résistance du Finistère. Lettre d’avril.(suite)
Le jeudi 5 avril, à partir de 18h, salle polyvalente de Plounéour-Menez en présence de Ernest Géréec, maire, Jean-Pierre Vincent, président de Coop Breiz, Jacques Clément, directeur, Marie-Noëlle Postic présentait son ouvrage : « Sur les traces perdues d’une famille juive en Bretagne », préface de Serge Klarsfeld. Les Ami(e)s de la Résistance recommandent la lecture de ce livre présent depuis quelques jours en librairie. L’auteur retrace de 1935 à 1943 l’histoire de la famille Perper, Ihil, médecin, Sonia, sa femme, et leurs trois enfants, Roza, dite Rosine, Odette, et le petit Paul né le16 juin 1942 à Plounéour-Menez. Arrêtés en octobre 1942 par des gendarmes…Je vous laisse lire ce livre. Il est exemplaire. N’oublions jamais. Je ne sais pourquoi Yvon Le Men, Ouest-France du 7-8 avril, publiait justement ce poème de César Vallejo, poète Péruvien né dans les Andes en1892, mort dans la misère à Paris en 1938. Il est enterré au cimetière Montparnasse. « A la fin de la bataille,une fois mort le combattant, un homme vint à luiet lui dit : « Ne meurs pas, je t’aime tant ! »Mais le cadavre, hélas, poursuivit sa mort. Deux hommes s’approchèrent et lui répétèrent :« Ne nous abandonne pas !Courage !Reviens à la vie ! »Mais le cadavre, hélas, poursuivit sa mort. Ils accoururent vingt, cent, mille, cinq cent mille Clamant : « Aimer tant et ne rien pouvoir contre la mort ! »Mais le cadavre , hélas, poursuivit sa mort. Des millions d’individus l’entourèrent D’une même prière : « Reste avec nous frère ! »Mais le cadavre, hélas, poursuivit sa mort. Alors tous les hommes de la terre l’entourèrent; le pauvre cadavre les vit Fut ému ;Il se dressa lentement,Serra dans ses bras le premier homme ; et se mit en marche… » Source : César Vallejo, « Espagne, éloigne de moi ce calice » Yvon Le Men ajoute le commentaire suivant : « La vie de Vallejo, révolutionnaire épris d’absolu, fut traversée par un désir infini d’aimer et d’être aimé au point, comme dans ces vers, de ressusciter les morts. Ecrits en hommage aux volontaires de la République Espagnole, je les ai retrouvé dans le livre de Jorge Semprun, L’écriture ou la vie. » Je confirme, page 202 de ce livre, Jorge Semprun donne la première strophe en espagnol :« Al fin de la batallay muerto el combatiente, vino hacia él un hombrey le dijo : « No mueras, te amo tanto ! »pero el cadaver,ay !siguio muriendo...” Anne.
ANNE FRIANT-MENDRES
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