COMMUNIQUE
Pas moins qu’hier, la barbarie n’a de frontières, s’attaquant délibérément aux populations civiles, quelles que soient leurs opinions philosophiques ou politiques, leur nationalité, la couleur de leur peau, leur religion : les victimes des attentats de Paris en 2015, celles de Bruxelles ce 22 mars 2016 étaient blanches, noires, jaunes, brunes…, elles étaient chrétiennes, musulmanes, juives, bouddhistes ou autres, agnostiques ou athées. Elles ne menaçaient personne.
Comme lors de l’annonce des attentats de Charlie-Hebdo en janvier 2015, de Paris le 13 novembre suivant, nous sommes pleins de compassion à l’égard des victimes de ceux de Bruxelles et envers leurs familles et proches ; mais nous sommes aussi révoltés à l’encontre de leurs assassins, qui n’ont strictement aucune excuse, de quelque nature qu’elle soit, à leurs gestes meurtriers. L’on doit les combattre sans faiblesse, jusqu’à les mettre totalement hors d’état de nuire ; que ce soit dans nos pays ou dans d’autres régions du monde. En employant tous les moyens de droit nationaux et internationaux qui en délimitent le cadre.
Et en ayant présent à l’esprit que l’un des objectifs que poursuivent les auteurs de ces crimes et leurs commanditaires est, au-delà de leurs discours à habillage religieux, de séparer et d’opposer, sur des bases pseudo-ethniques ou religieuses, les immigrés à la majorité des peuples dont ils deviennent, génération après génération, chaque jour plus une partie constitutive.
Une démarche qui trouve objectivement des alliés parmi ceux qui, s’appuyant sur la légitime émotion soulevée par des crimes tels ceux de Paris ou de Bruxelles, ont, dans nos pays, dans notre pays, un discours xénophobe, anti-immigrés.
L’un des enseignements que nous ont légués les Résistants, c’est que leur combat n’a pas été celui d’un peuple contre un autre peuple, mais celui, fraternellement unis, des antifascistes de tous les peuples contre la barbarie.
Une fraternité de combat à laquelle nous devons être attachés par fidélité à nos valeurs humanistes ; elle est de plus un gage de victoire.
Paris, le 23 mars 2016
L’ANACR