-ANACR du FINISTÈRE-


Seconde Guerre mondiale. Quimper sous l’Occupation en quatre dates
Le Télégramme du 7 mai 2019
Mis en ligne le 7 mai 2019
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Le 8 mai 1945, la guerre se terminait sur le front européen. Neuf mois, jour pour jour, après la libération de Quimper, le 8 août 1944. Retour sur quatre ans d’occupation, en quatre dates.
18 et 19 juin 1940. Les troupes allemandes arrivent à Quimper. La ville est le chef-lieu du département. Les services administratifs nazis s’y installent, outre les casernements. La Feld-Kommandantur prend place dans l’immeuble Lebon, dans l’angle entre le quai Dupleix et la rue Théodore-Le Hars. Une attache de drapeau est d’ailleurs toujours en place à cet endroit. Le Likès est réquisitionné, le lycée privé fait office de caserne et un blockhaus est construit à l’entrée de l’établissement de peur d’une attaque terroriste. Un camp de prisonniers, le Frontstalag 135, est construit sur les terres réquisitionnées aux châteaux de Lanniron et de Poulguinan. La Gestapo, elle, a presque pignon sur rue, rue Laennec. L’école Saint-Charles de Kerfeunteun est transformée en prison, outre celle de la place Mesgloaguen.

22 mars 1941. Le réseau de résistance Johnny émet pour la première fois, depuis le 24, avenue de la France-Libre, dans le quartier de Kerfeunteun. Le message, à destination des Forces françaises libres, à Londres, concerne la capture d’Honoré d’Estienne d’Orves par les Allemands. Un message émis par Jean Le Roux, le radio (décédé en octobre 2009) qui donnera son profil à la pierre sculptée de la plaque commémorative inaugurée en 1955. Le réseau de résistance Johnny sera démantelé. Cinquante-trois de ses membres seront déportés, 34 décéderont dans les camps. Cent vingt-trois Quimpérois seront déportés, à l’instar de Max Jacob et de la famille Gabaï.

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14 janvier 1944. C’est le « coup du STO ». Une plaque sera inaugurée square Antoine-Le Bris en 1994 pour en rappeler le souvenir. Jean Le Corre, qui a témoigné dans les écoles, collèges, lycées ainsi que dans nos colonnes, y a participé, avec les autres membres du réseau Georges-France 31, des Gabéricois, dont Fanch Balès. Le Service de travail obligatoire (STO) est en place depuis l’année précédente. Il a des réfractaires. Le 14 janvier 1944, les membres du réseau s’engouffrent dans les services, sur les quais de l’Odet, pour voler et détruire les plus de 40 000 dossiers de jeunes Finistériens amenés à partir travailler en Allemagne. Des milliers partent dans le four à pain de Fanch Balès. Jean Le Corre, vraisemblablement dénoncé, est arrêté peu de temps après. Il sera déporté en juillet 1944 et sera interné dans des commandos, des camps contrôlés par des plus grands, comme Neuengamme et Buchenwald, avant d’être rapatrié en France. À son arrivée à Quimper, il pesait 37 kg.
8 août 1944. Début août, le colonel Berthaud, chef départemental des Forces françaises de l’Intérieur (FFI), décide de mener une action sur Quimper pour libérer la ville, dont la gare a été bombardée par les Anglais, le 21 mai. Le 4 août, une colonne de FFI-FTP avance vers Quimper. Les combats les plus violents auront lieu au niveau de Tréqueffelec, près de la route de Brest. La compagnie de Briec verra quatre morts, tandis qu’une cinquantaine de soldats allemands perdront la vie. En représailles, le lendemain,
quatre membres des familles Le Jeune et Toullec, habitant Gourvily, seront tués. Quimper sera libéré le 8 août 1944. Le 23 juillet 1945, le Général de Gaulle saluera le courage des Quimpérois.

Pratique
Commémoration du 8-Mai 1945, ce mercredi, allée de Locmaria. À 9 h, cérémonie religieuse ; à 10 h, cortège précédé d’un bagad vers les allées de Locmaria ; à 10 h 30, cérémonie patriotique.
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