Publié le 14 juillet 2020 à 16h21. LE TELEGRAMME
Il y a 76 ans, les combats de Kernabat-Quillien
Une centaine de personnes ont suivi, ce 14 juillet, la cérémonie commémorant les combats de Kernabat-Quillien durant la Seconde Guerre mondiale, en présence d’élus de Scaër, Tourc’h, Coray, Rosporden et des représentants les associations patriotiques de la région. Programmé en ouverture de cérémonie, le saut des parachutistes n’a pas pu avoir lieu en raison de la météo.
Yoann Daniel, de l’Anacr, a rappelé les faits qui se sont déroulés il y a 76 ans, les 14 et 15 juillet 1944, où 18 jeunes maquisards sont tombés. « Ici, Radio Londres : les Français parlent aux Français ! Message personnel : le vent souffle dans les blés ». Le message est capté le 14 juillet vers 11 h, au PC installé à Guerveur. Il annonce un second parachutage de vivres et matériels pour le soir même, sur le terrain « pêche » à Miné Kervir.
Tout cela s’organise dans le cadre de l’Opération Jedbourgh. La réception se passe bien mais des échanges de coups de feu ont lieu avec une troupe de la Wermacht. Le maquis est repéré. Les guetteurs allemands sont aux aguets.
200 combattants sont mobilisés pour l’opération. Un millier de soldats allemands ratissent les environs de Coadry depuis l’aube. La bataille de Kernabat-Quillien est lancée.Dix-huit jeunes hommes, de 19 à 32 ans, sont tués : Pierre Cabellic, Grégoire Le Cam, François Jacob et son frère Jean, Pierre Capitaine, Corentin Guillou, René Turquet, Louis Massé et Étienne Millou, Yves Baron, Hervé Delessart, Corentin Guillou, René Le Gall, Roger Kerjose, René Mao, Jean-Louis Rannou, Marcel Rannou et Pierre Salomon.
Cérémonie de Quillien-Tourc'h – 14 Juillet 2020 – texte lu de l'adjoint de la commune.
Mesdames, Messieurs,
Dans la nuit du 14 au 15 juillet 1944, un parachutage a lieu à Kervir, dans le secteur de Coadry, au profit du groupe de résistance des Francs-tireurs et partisans (FTP) de Scaër, annoncé à la BBC avec ce message: « Le vent souffle dans les blés. » Seize tonnes d'armes sont ainsi transportées, de nuit, par charrettes, à cinq kilomètres environ de Kervir, dans un fossé au nord-ouest de la ferme de Kernabat.
Très tôt en ce matin du 15 juillet, la présence allemande est signalée à Couldry, sur la route Coray-Scaër.Les évaluations indiquent qu'environs 1 000 Allemands participent à cette opération. Aussitôt après les premiers accrochages, les FTP de Scaër, au nombre de 50, alertent les Forces françaises de l'intérieur (FFI) de Rosporden, une centaine de résistants, cantonnés depuis la veille à Quillien, près de Tourc'h.
Un combat inégal
Le capitaine Mercier, commandant les FFI, décide de porter secours aux camarades FTP de Scaër et trois sections partent en direction de Kernabat. Quelques heures plus tard, le violent combat débute à Kernabat, et à Quilien. Le combat est inégal, avec d'un côté, 160 maquisards environ, dont beaucoup reçoivent le baptême du feu, et de l'autre, les Allemands très nombreux et aguerris, puissamment armés. On dénombre 18 victimes dans les rangs des maquisards, neuf du maquis de Scaër ; Pierre Cabellic, Grégoire Le Cam, François et Jean Jacob, Pierre Capitaine, Corentin Guillou, René Turquet, Louis Massé et Etienne Millour ; neuf du maquis de Rosporden : Yves Baron, Hervé Delessart, Corentin Guillou, René Le Gall, Roger Kerjose, René Mao, Jean-Louis et Marcel Rannou et Pierre Salomon.
C’est en toute logique et en conformité avec l’histoire que nous avons souhaité mettre en place cette cérémonie et cette stèle dédiées à la mémoire de nos camarades tombés sur la commune de TOURC’H, précisait LILI QUENEHERVE le 14 juillet 1996, il poursuivait « le fait de nous recueillir puise ses racines dans le sang et dans la souffrance de nos jeunes camarades tombés pour la liberté »
Associons si vous le voulez bien le jeune Laurent POSTIC, 24 ans tué sauvagement le 23 juillet 44 par des militaires allemands à la ferme de kerannou au sud de TOURC’H.
20 ans, l’âge où les jeunes évoluent aujourd’hui dans l’insouciance, le 14 juillet 1944, ils songeaient à la victoire avec les armes au péril de leurs vies.
Ne vivons-nous pas actuellement un peu ce type d’évènement ?
Nous avons le sentiment qu’une guerre est déclarée, que cette épidémie nous désoriente, qu’elle s’abat prioritairement sur des êtres plus âgés, certes, mais vulnérables comme l’étaient ces jeunes maquisards qui n’étaient ni aussi nombreux ni aussi aguerris que leur ennemi.
Il faut lutter comme hier, prendre des mesures barrières, prendre des précautions d’usage, ne pas se montrer à découvert, mais utiliser ses vêtements comme un masque.
Le combat était inégal, ne l’est-il pas aujourd’hui lorsqu’il s’agit de vaincre aujourd’hui un ennemi invisible mais présent ?
Comme il y a 76 ans, ne jamais reculer, lutter contre l’adversité, et penser à nos soignants qui au prix de sacrifices vont parvenir à limiter les conséquences de la pandémie et à sauver de nombreuses vies.
Il y a des similarités : les soignants sont « engagés » en première ligne (« au front »), en équipe, font des sacrifices, prennent des risques au péril de leur vie, dans une situation extrême. Les médecins familiers des situations d’urgence et ayant une expérience militaire estiment que le parallèle a du sens.
Il est d’ailleurs assumé par le président de la République, lorsqu’il dit : « ils ont des droits sur nous », en parlant des soignants à Mulhouse.
C’est une citation de Georges Clemenceau, qui parlait des combattants de la Première Guerre mondiale.
La population rend hommage à ses soignants et les appels se multiplient pour « la création d’un statut de reconnaissance nationale, semblable à celui de ‘Pupille de la Nation’ » (appel soutenu par 40 députés) ou l’attribution d’une « Légion d’honneur pour les soignants et personnels morts du Covid-19 » (proposition de loi déposée à l’Assemblée nationale le 7 avril).
Enfin pour clore ce recueillement sur le thème du sacrifice, des uns hier et des autres aujourd’hui, je voudrais revenir sur un évènement survenu récemment, Il était presque 21 h samedi soir, lorsqu’un automobiliste qui circulait sur la départementale 813 sur la commune de Port-Sainte-Marie (Lot-et-Garonne), a refusé de s’arrêter à un contrôle de gendarmerie.
Fonçant sur les forces de l’ordre, il a percuté une gendarme de 25 ans au niveau des membres inférieurs, Grièvement blessée aux jambes, la jeune femme a succombé à ses blessures peu de temps après.
Ces évènements nous enseignent qu’aujourd’hui encore, 76 ans après, des hommes et des femmes se battent pour défendre leurs idéaux, leur pays et leurs concitoyens.
Paul ELUARD rappelait l’ardente obligation porter encore et toujours le souvenir de ceux qui se sont battus en ces termes « Si l’écho de leurs voix faiblit, nous périrons ».
Publié le 14 juillet 2020 à 16h21. LE TELEGRAMME
Il y a 76 ans, les combats de Kernabat-Quillien
Une centaine de personnes ont suivi, ce 14 juillet, la cérémonie commémorant les combats de Kernabat-Quillien durant la Seconde Guerre mondiale, en présence d’élus de Scaër, Tourc’h, Coray, Rosporden et des représentants les associations patriotiques de la région. Programmé en ouverture de cérémonie, le saut des parachutistes n’a pas pu avoir lieu en raison de la météo.
Yoann Daniel, de l’Anacr, a rappelé les faits qui se sont déroulés il y a 76 ans, les 14 et 15 juillet 1944, où 18 jeunes maquisards sont tombés. « Ici, Radio Londres : les Français parlent aux Français ! Message personnel : le vent souffle dans les blés ». Le message est capté le 14 juillet vers 11 h, au PC installé à Guerveur. Il annonce un second parachutage de vivres et matériels pour le soir même, sur le terrain « pêche » à Miné Kervir.
Tout cela s’organise dans le cadre de l’Opération Jedbourgh. La réception se passe bien mais des échanges de coups de feu ont lieu avec une troupe de la Wermacht. Le maquis est repéré. Les guetteurs allemands sont aux aguets.
200 combattants sont mobilisés pour l’opération. Un millier de soldats allemands ratissent les environs de Coadry depuis l’aube. La bataille de Kernabat-Quillien est lancée.Dix-huit jeunes hommes, de 19 à 32 ans, sont tués : Pierre Cabellic, Grégoire Le Cam, François Jacob et son frère Jean, Pierre Capitaine, Corentin Guillou, René Turquet, Louis Massé et Étienne Millou, Yves Baron, Hervé Delessart, Corentin Guillou, René Le Gall, Roger Kerjose, René Mao, Jean-Louis Rannou, Marcel Rannou et Pierre Salomon.
Allocution de l'ANACR – Cérémonie de Kernabat – 14 Juillet 2020 – Y. Daniel
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs de la gendarmerie, sapeurs pompiers,
Mesdames et Messieurs les anciens résistants, combattants, descendants de résistants et combattants,
Mesdames et Messieurs les portes-drapeaux,
Chers amis fidèles de la résistance et du devoir de mémoire,
Nous voilà à nouveau réunis à Kernabat. 76 ans se sont écoulés. 76 ans depuis que ces 18 jeunes hommes sont tombés ici. 76 ans que nous transmettons leur mémoire, leurs valeurs, leurs vies, leurs morts. 76 ans qui ont vu disparaître les vivants, les témoins... 76 ans de jours heureux, de crises, de tempêtes, d'éclaircies, de menaces... d'espoirs. 76 ans et nous sommes là... Les fidèles de la mémoire. Ceux pour qui les prétendus nouveaux mondes ne peuvent effacer toutes traces de l'ancien. Ceux qui connaissent et balisent inlassablement les chemins qui nous ramènent à la source de notre propre liberté. Ceux qui essaient de montrer la route aux plus jeunes pour que rien de tout cela ne puisse se reproduire.
Puisque nous sommes ici, laissez-moi vous dire une histoire. C'est une de ces légendes que l'on racontait jadis aux enfants. Une histoire parmi tant d'autres qui parle précisément de l'endroit où nous nous trouvons. Une de ces histoires, ancrée dans la tradition chrétienne, d'où l'on pouvait extraire une certaine sagesse et bien des enseignements, au-delà de toutes croyances.
« Il y a des siècles et des siècles, vivaient ici quelques familles de paysans. Ils prospéraient, les champs alentours étaient fertiles. La vie ne permettait pas l'oisiveté, mais elle n'était pas rude non plus. Un jour, Dieu, qui laissait depuis longtemps déjà les hommes évoluer à leur guise, décida de jeter un coup d'oeil sur la façon dont vivait sa création, à Coadry. Respectaient-ils bien ses enseignements, ses principes ?
Ne pouvant y aller lui même, il confia la tâche à Jésus. Ce dernier, grimé en mendiant, se mêla à la population. Sans rien à manger, ni endroit où se réfugier la nuit, il fît l'aumône. Pendant une semaine. Et personne ne vînt à son secours. Les Hommes vaquaient à leurs occupations quotidienne sans se préoccuper de la présence de cet étranger.
Une semaine passa. Transi de froid et affamé, Jésus prit alors la décision de se révéler à la population. Aussitôt, tous les habitants du village se réunirent autour de lui. On apporta victuailles, on lui offrit les plus belles chambres, les plus belles tables. On décida même d'ériger une magnifique chapelle en son honneur ! Déçu et en colère par le comportement des Hommes, Jésus leur dit alors ces quelques mots : « Vous avez oublié. Vous avez oublié les valeurs les plus simples : l'humilité, la fraternité, la solidarité. Vous avez oublié qui vous êtes. Ce ne sera plus le cas désormais. Voyez vos champs fertiles, regardez aussi loin que portent vos yeux. Ici, sur ces champs qui ont fait votre prospérité, vous ne récolterez plus que des cailloux. Alors vous vous souviendrez ».
Voici l'un de ces cailloux. On les ramasse quand on est enfant après les labours, on les collectionne, ils sont uniques. Certains les appellent « Pierres de Croix », d'autres « Pierres de Coardy ». Ce sont en fait des Staurotides. Elles nourrissent milles légendes.
Ce sont ces petits cailloux que l'on sème sur le chemin de la mémoire pour retrouver le chemin des origines. Il y a plus de 76 ans, il y avait ici la guerre, la barbarie, la liberté baillonnée, et le crime contre l'humanité. Alors que quelques années plus tôt régnait la prospérité et la liberté. Filles et fils d'un premier massacre mondial, ces femmes, que l'on doit associer à notre hommage, et hommes se sont révélés et mis debout. Ils ont rappelé au monde qui nous étions, et l'ont payé de leur vie. Nous rappelons au monde qui ils étaient et ce que nous leur devons. Nous nous rappelons pour mieux nous défendre face à la violence, au repli sur soi, aux nationalismes exacerbés, aux haines de toutes sortes. Nous le faisons car lorsque nous inclinons nos têtes vers eux, c'est avec humilité et respect, jamais par sentiment de honte. Nous n'avons ni réécrit, ni réinterprétée l'Histoire... Nous l'avons enrichit et détaillée au fil des années en rendant justice, nom et place à tous. Nous n'avons ni effacé, ni jugé, ni interdit. Il y a encore du travail, nous nous y attachons tous. L'immense écrivain afro- américain James Baldwin, brimé dans son pays, réfugié en France dans les années 60, nous appelait à la vigilance, et déjà à l'époque à l'esprit de résistance du peuple français :
« Souvenez-vous ! », lançait-il, « Le futur peut être pire que le passé ! ».
Qui étaient Armand, les 3 Pierre, Corentin, Robert, François, les 2 Jean-Louis, Roger, Yves, Grégoire, les 3 René, Louis, Etienne et Marcel ? Des amis, des camarades, des inconnus ? Sans doute à la fois différents et semblables les uns aux autres. Derrière l'Histoire se cache toujours des hommes, des femmes, des fils et des filles, des histoires intimes, des convictions, des luttes, des tempéraments, des doutes, des peurs... Et pour tous, l'acceptation d'une mort possible, mais certainement l'envie de vivre libre chevillée au corps. Ils étaient
« nous », ouvriers, paysans, artisans, commerçants..., « juste quelques hommes, quelques hommes Justes ».
Permettez-nous d'emprunter à Jacques Brel ces quelques mots lorsqu'il évoque Jean Jaurès, des mots tellement justes pour tous les héros réunis ici :
« Quelle vie ont eu nos grands-parents ? Etaient-ils vieux avant que d'être ? On ne peut pas dire qu'ils furent esclaves. De là à dire qu'ils ont vécus... Lorsque l'on part aussi vaincus, c'est dur de sortir de l'enclave. Et pourtant l'espoir fleurissait, dans les rêves qui montaient aux yeux, de quelques ceux qui refusaient, de ramper jusqu'à la vieillesse ». Et de conclure ainsi son message aux nouvelles générations : « Demandez-vous belle jeunesse, le temps de l'ombre d'un souvenir, le temps du souffle d'un sourire, pourquoi ont-ils tué ces « hommes » ? »
Aussi, il nous faut rappeler en quelques lignes les faits qui se sont déroulés ici, il y a 76 ans précisément.
Ici, Radio Londres : « Les Français parlent aux Français ! Message personnel : Le Vent souffle dans les blés ». Ce message est capté le 14 juillet 1944, vers 11 h 00, au PC installé à Guerveur. Il annonce un second parachutage de vivres et matériels pour le soir même sur le terrain « Pêche » à Miné Kervir. Le vent souffle dans les blés pour les maquisards de Scaër, Tourc'h, Coray, Rosporden et communes alentours portant en lui les premières effluves des combats de la libération ! Car ce 14 juillet 1944, les échos du débarquements, des premières villes libérées, enthousiasment la France et les forces combattantes de l'Intérieur. Le maquis du Vercors proclame le rétablissement de la République, et l'abrogation des lois du régime de Vichy ! Dans de nombreuses villes et villages, on s'apprête à défier l'ennemi.
Tout cela s'organise dans le cadre de l'Opération Jedburgh. Dans le nuit du 9 au 10 juillet, un commando et 16 tonnes de matériels, carabines, explosifs, et une radio sont larguées du ciel. La réception se passe bien, mais des échanges de coups de feu ont lieu avec une troupe de la Wermacht, probablement en route vers une permission... Le maquis est repéré. Les guetteurs allemands sont aux aguets !
Démasqués par l'occupant allemand, ils sont plus de 200 combattants mobilisés pour l'opération. Le balisage du terrain est en place et au début de la nuit du 15 juillet, vers 0 h 30, plus de 16 tonnes sont larguées à l'endroit indiqué puis acheminées vers le lieu de stockage à Kernabat. La mission est accomplie mais un millier de soldats allemands, dès l'aurore, ratissent les environs de Coadry. René Turquet, qui rentrait chez lui en vélo en empruntant un chemin inhabituel n'a probablement même pas eu le temps d'entendre les balles allemandes sifflées. Il tombe. Le premier.
La bataille de Kernabat-Quillien est lancée avec un rapport de force que même le courage le plus absolu ne peut inverser. 18 jeunes hommes, âgés de 19 à 32 ans, dont nous égrainons les noms dans l'appel aux morts, sur lesquels nous mettons un visage, dans les pas desquels nous marchons sur le chemin de la mémoire, seront tués, parfois dans d'atroces circonstances. La violence des nazis, tels des chiens acculés au mur et sentant la débâcle, est sans limite.
La bataille qui mena à leur perte est la conséquence d'actes courageux et désintéressés réprimés dans le sang. Elle s'inscrit dans un ensemble qui ne laissa aucun répit à l'occupant et qui fini par le faire reculer. La bataille qui mena à leur perte demandait une qualité essentielle : le courage. L'humilité aussi. Il faut les deux pour faire face à la mort.
Des valeurs que partageait un rescapé de ces temps difficiles, un de ceux qui sans relâche a posé des petits cailloux sur le chemin de la mémoire. Un de ceux que l'on oublie pas. Il fut notre porte-drapeau jusqu'au bout de ses forces. Il fut l'un de ceux qui, comme Stéphane Hessel, n'a cessé de crier à notre jeunesse : « Indignez-vous ! ». Il a forcé notre admiration. A Henri Guiban, ainsi qu'à tous ses camarades, nous dédions en conclusion ces mots de Jean Jaurès :
« Le courage, c'est d'aimer la vie, et de regarder la mort d'un regard tranquille. C'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel.
C'est d'agir et de se donner aux grandes causes... Sans savoir quelles récompenses réserve à notre effort, l'Univers profond... Ni s'il lui réserve une récompense.
Le courage, c'est de chercher la vérité. Et de la dire.
C'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe,
Et de ne pas faire écho de notre âme, de notre bouche, et de nos mains, Aux applaudissements imbéciles,
Et aux huées fanatiques ».
Vive la résistance ! Vive les mémoires éveillées. Je vous remercie.
Texte de Yoan DANIEL