Dans le cadre des commémorations du 70 e anniversaire de la libération de Brest, Patricia Adam, députée,Bernadette Abiven, adjointe au maire, Jacqueline Here, maire adjointe de Bellevue, Marc Coatanea, conseiller municipal délégué aux anciens combattants, Hans-Werner Tovar, président de la ville de Kiel et Jean-Claude Martin, président de l’UNC grand Brest ont rendu hommage aux fusillés du Bouguen et déposé des gerbes devant la stèle située dans l’enceinte de l’UBO..
Le texte ci dessous a été lu par Roger Pierre Berthelot fils de Pierre Berthelot, Chevalier de la Légion d ’Honneur, Croix de Guerre 39/45.... ." Engagé volontaire pour la durée de la guerre" le 17 JUIN 1940.
Le lendemain,le 18 JUIN 1940 à bord du pétrolier ravitailleur rapide "le Tarn", avec toute la Flotte de guerre, il pris la mer direction l'Angleterre. Sous la mitraille des avions allemands ,au milieu des mines flottantes, près du Conquet il vît l'aviso le"Vauquois" exploser, se couper en deux au contact d'une mine magnétique dérivante lachée la veille par des avions allemands. Plusieurs de ses camarades travaillant avec lui à L'Arsenal de Brest périrent avec environ 132 autres marins.
Ordre fût donné de changer de cap!
Direction SUD vers le Maroc !
Devant St Nazaire, le Jean Bart rejoint la Flotte.
Son Commandant le Capitaine de Vaisseau Ronarch avait réussi l'exploit, de faire sortir le cuirassé du fin fond de l'arsenal. Sous la mitraille des avions allemands, le "Tarn" ravitailla en mazout, en eau et en munitions le Jean Bart.
Après Casablanca,( avec Georges Abalain, frère de Albert tous les deux de Pont de Buis comme mon père), Toulon et les camps de jeunesses du côté de Aix en Provence, à Meyrargues, puis à Gap
En mars 1941 ,Albert Abalain vînt du Pont de Buis en Finistère jusqu'à Gap dans les Hautes Alpes (près de 1200 kms). contacter son frère Georges Abalain et Pierre Berthelot.,pour qu'ils quittent leur camp de jeunesse et rejoignent le Finistère pour combattre l'occupant nazi et ses collaborateurs français.
Au Pont de Buis , son père Louis Berthelot et Albert Abalain (fusillé au Mont Valérien avec ses 18 autres camarades en septembre 1943) avaient créer un groupe de Résistance "Organisation Spéciale" du Parti Communiste Français, les futurs FTPF (Francs Tireurs et Partisans Français).
Après de nombreuses actions offensives, avec ses camarades,
VENISE GOSNAT Responsable inter régional des FTPF pour la Bretagne le nomma Responsable de la direction des opérations armées des Francs Tireurs et Partisans Français (FTPF) pour le Sud Finistère , avec Jean Louis Prima et Pierre Corre, fusillés en 1943.
Torturé à la prison de Pontaniou à Brest, par des policiers français sous le portrait du traître Pétain, il nia farouchement toute participation à la Résistance.
C’est lui qui approvisionnait en dynamite ses camarades brestois dont nous allons saluer la mémoire, tout à l ’heure, au jardin des 19 fusillés du Mont Valérien.
Chaque envoi arrivait à la gare de Brest, "en bagage accompagné ", le ticket de retrait était mis dans une enveloppe attachée au bagage portant le nom du destinataire. C’était ,en général, 50 kilos de dynamite, 2 valises de 25 kilos chacune ! Les FTP ont fait la plupart de leurs attentats à l ’explosif avec cette dynamite.
Déporté le 24 janvier 1943 au camp de concentration nazi de Oranienburg Sachsenhausen, puis de Dachau, dans le même train que Danielle Casanova, Marie Claude Vaillant Couturier (qui témoigna au procès des criminels nazis à Nuremberg ) Héléne Langevin fille du professeur Paul Langevin, épouse de Jacques Solomon, Maï Politzer épouse de Georges Politzer.
Jacques Solomon et Georges Politzer ont été fusillés le 23 mai 1942 au Mont Valérien, Charlotte Delbo,Suzanne Mormon, la mère de Gilbert Brustlein, qui avec Pierre Georges (plus connu sous le nom de Fabien) participa à l'attentat du métro Barbès, puis à l'éxécution de Karl Hotz, Feld kommandant de la place de Nantes avec 2 autres militants communistes, Marcel Bourdarias et Spartaco Guisco, et 230 femmes venant du fort de Romainville.
Leurs 4 wagons furent détachés à Halle, et dirigés vers Auschwitz.
Le train des 1600 hommes continua vers Berlin.
Je suis aussi le petit fils de Louis Berthelot, Officier de le Légion d’Honneur, Croix de Guerre14/18 et 39/45.....amputé d’une jambe en 14/18. Déporté Résistant au camp de Buchenwald. Après l ’arrestation de son époux et de son fils aîné, la naissance d’ une petite fille(PAULETTE) le 22 juin 1941, jour de l ’attaque par les armées nazies de l ’Union Soviétique, l’URSS, ma grand mère ANNA FICHE, ses fils RENé et LOUIS (LILI) avec un courage qui fît l' admiration de tous leurs camarades, continuèrent la lutte dans les rangs des FTP jusqu’à la Victoire pour que VIVE LA FRANCE !
Hommage aux fusillés du Bouguen La Gestapo, sentant le vent de la défaite en ce début d’année 1944, procédait un peu partout à l’arrestation et à la déportation des chefs et des membres des réseaux et de résistance.
Les armées alliées accentuaient leur avance. Les maquisards bretons, suivant les ordres reçus, harcelaient partout l’armée allemande en déroute.
A la suite d’on en sait quelle dénonciation, la GESTAPO arrêtait dans la journée du 27 juin 1944, la plupart des chefs et plusieurs membres des réseaux de résistance “OCM”, “Century” et “Défense de la France” de Saint-Pol-de-Léon. En tout 18 patriotes Saintpolitains tombaient dans les griffes de la Gestapo.
Ils étaient d’abord conduits sur Morlaix, où certains subissaient déjà les premiers coups des tortionnaires nazis pour essayer de les faire avouer et dénoncer les noms de leurs camarades de résistance.
Les dernières nouvelles reçues par leurs familles parvenaient ensuite de Brest. Pendant des mois et des années c’était en fait le silence complet sur leur sort.
En juin 1962, au moment de la construction de l’IUT qui s’élève derrière nous, des ouvriers découvraient une fosse refermant de nombreux ossements.
Grâce à certains objets personnels trouvés parmi ces ossements, on arrivait à identifier les restes, grâce à leur alliance notamment, comme étant ceux des résistants Sainpolitains, mêlés à ceux de résistants brestois. C’est donc non loin d’ici, dans les douves de la prison du Bouguen dont les Allemands avaient pris possession dès l’été 1940 et où ils avaient dressé les poteaux d’exécution, que s’est achevé le combat de ces héros. Leurs corps furent ensuite enterrés pêle-mêle quelque-part dans le champ de tir proche de la prison, là où nous nous trouvons.
Selon Guy Caraes, c’est très probablement faute d’avoir pu constituer à temps un convoi susceptible de quitter Brest avant que les Américains n’y mettent le siège qu’un commandant allemand (non identifié à ce jour) a donné l’ordre de « liquider » les 52 prévenus de l’enclave de Pontaniou, arrêtés depuis la fin du mois de juin 1944 et, donc, en attente de jugement. Les 52 personnes seront toutes fusillées sans autre forme de procès au Bouguen. Parmi elles, les résistants brestois Viaron, Hily et Kervella, membres du corps francs “Défense de la France”.