Le 9 avril dernier, nous avons assisté avec vous :
Au "Forum de la Résistance"
organisé à l’initiative de Monsieur
Michel MADEC, votre Professeur d’Histoire.
Nous avons été impressionnés par l’ambiance de sérieux, d’attention et même de ferveur qui a été palpable pendant toute cette journée consacrée à la Résistance
Vous faites partie de ces quelques élèves qui nous ont remis, en fin de réunion, une brochure extrêmement intéressante, fort bien documentée et avec des illustrations remarquables.
Nous vous en remercions sincèrement.
Nous vous souhaitons de continuer dans cette voie, celle de l’analyse républicaine de notre Histoire, et de réussir les études que vous avez choisies. Bon courage.
Rose de Beaufort d’Estienne d’Orves
Charles Paperon
Edgard de Bortoli
Charles Paperon – Résistant et Français Libre
Dès 1942, Charles a des contacts avec le réseau de José Aboulker qui prépare le débarquement américain du 11 novembre 1942 à Alger.
Il entre dans la France libre en mai 1943: d'abord une formation militaire en Tripolitaine puis les combats en Italie à partir de janvier 1944. Il entre dans Rome libérée le 4 juin 1944.
Débarquement de Provence le 15 août 1944, combats dans l'arrière-pays de Hyères puis Nîmes et Lyon. Automne 1944: "poche" de Blayes sur l'Atlantique puis les Vosges à la fin de 1944. Pour éviter que Strasbourg ne tombe entre les Allemands (ultime contre-attaque de Hitler dans les Ardennes et l'Alsace), le BM24 auquel il appartient depuis son entrée dans la France libre est sacrifié à Obenheim. Une semaine de terribles combats et faute de munitions les survivants se rendent vers le 10-15 janvier 1945. Captivité en Allemagne, à Nuremberg notamment puis libération par les Américains fin avril. Participe le 8 mai à Paris aux fêtes qui marquent la fin de la guerre en Europe...
- Chevalier de la Légion d’Honneur -
- CELUI QUI CROYAIT AU CIEL -
Honoré d’Estienne d’Orves - Officier FNFL
Des rues, des places, un navire de guerre portent aujourd’hui le nom d’Honoré d’Estienne d’Orves. Ils éveillent ou réveillent, dans le mémoire des français, le souvenir de cette aube du 29 août 1941 où, au Mont-Valérien, il tombait sous les balles allemandes avec deux compagnons d’armes, Maurice Barbier
et Yann Doornick - premiers fusillés de la France Libre.
Rien pourtant, dans l’éducation d’Honoré d’Estienne d’Orves ne le prédestinait à cette décision de rupture avec l’ordre établi qu’il prend le 9 juillet 1940, en quittant son navire de l’escadre française basée à Alexandrie. Rien, hormis cette volonté farouche de poursuivre le combat partout où cela est possible. Avec un petit groupe de marin et d’officiers, il rejoint les camps d’entrainement de l’armée britannique à Ismaïlia, puis Aden. Il rallie ensuite l’Angleterre et le noyau qui se constitue autour du général de Gaulle.
Affecté au 2ème Bureau des Forces Navales Françaises Libres il met sur pied des réseaux de renseignement en France occupée et établit des liaisons radio clandestines avec Londres.
Dans la nuit du 22 au 23 décembre 1940 il débarque près de la Pointe du Raz, à Pors Loubous. Il se rend à Nantes et à Paris, où il multiplie les contacts. Mais un mois plus tard, le radio venu avec lui d’Angleterre le trahit et dit tout ce qu’il sait aux hommes de l’Abwehr.
Alors commence le calvaire…
- Compagnon de la Libération –
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- CELUI QUI N’Y CROYAIT PAS -
Carlo-Antonio de Bortoli – FTPF - Italien
Né le 30 avril 1909 à San-Quirino, petite ville du Frioul à 80km au nord de Venise, de parents paysans pauvres.
A quinze ans et demi il quitte son village avec son père et ses deux frères, fuyant le fascisme et la misère. Arrivés à Paris, c’est le début de sa longue lutte pour le pain la paix la liberté.
Dès le début de la guerre, jusqu’à son arrestation le 28 avril 1942, Carlo refuse la défaite et entre en révolte contre l’armée allemande d’occupation, en ville comme à la base navale de Brest.
Arrêté par la police française, incarcéré à la prison de Pontaniou de Brest, torturé puis jugé par un tribunal allemand pour : "propagande communiste, activités de Franc-Tireur, transport de matériel d’imprimerie, actes de sabotage et propagande antiallemande", il est condamné à mort.
Fusillé à Paris, place Balard, le 22 août 1942
- Médaille de la Résistance -
CHOISIR D’ENTRER
EN RÉSISTANCE
Ces Résistants, jeunes ou moins jeunes, célibataires ou
pères de famille s'étaient engagés dans le combat
contre l'occupant nazi avec enthousiasme.
Ils savaient qu'ils mettaient en danger leurs vies mais l'amour de la liberté était le plus fort.
Comme leurs aînés, ils avaient choisi de
"RÉSISTER".
Ils ne voulaient pas vivre enchaînés, et très simplement, ils défendaient leurs idées, sans aucun calcul.
Ils défendaient la démocratie, le droit à la différence, la justice, le progrès social, tout ce qui constitue la France éternelle.
Ils s'élevaient contre la barbarie et tous les racismes.
Pour eux tous les hommes étaient égaux quelle que soit la couleur de leur peau ou leur religion.
"RÉSISTER "
Un mot simple mais porteur d'espoir, un mot qu'ils conjuguaient d'une même voix.
Ils étaient pour certains nés à l'étranger, ils avaient des engagements politiques divers, ils étaient catholiques, protestants, juifs, musulmans ou tout simplement athées, mais ils savaient qu'il fallait combattre l'idéologie barbare nazie.
C'est ce qu'ils firent jusqu'à la mort.
Ne les oublions pas.
Nous leur devons tant.
- 9 avril 2015 -
LYCÉE DE L’HARTELOIRE – BREST
FORUM DE LA RÉSISTANCE
Matinée au Lycée : chants, interventions, débats
Après-midi : Cérémonie au 22 rue Voltaire avec
inauguration d’une plaque en mémoire
d’Honoré d’Estienne d’Orves
Ci-dessus le petit port de "Pors-Loubous", près de la Pointe du Raz où, venant de Londres, débarqua le 22 décembre 1940, le Capitaine de Frégate des Forces Navales Françaises Libres
Honoré d’Estienne d’Orves, en mission en France occupée
pour le Général de Gaulle.
Huit mois plus tard il était fusillé au Mont-Valérien.