Ce nouveau musée, dont l’entrée est gratuite, sera inauguré dimanche 25 août. Au travers des parcours du général Leclerc et de Jean Moulin, il retrace ce qu’il s’est passé durant l’occupation et la Libération à Paris. L’ancien musée de la Libération de Paris, sur la dalle Montparnasse, était relativement méconnu. Il accueillait 10 000 à 14 000 visiteurs par an, essentiellement des scolaires. Le nouveau lieu, place Denfert Rochereau, qui sera inauguré dimanche 25 août, affiche d’autres ambitions. Voisin des Catacombes de Paris, il devrait attirer bien davantage de personnes. Après des mois de travaux, pour un budget de vingt millions d’euros, le musée a pris possession des pavillons d’octroi conçus par l’architecte Claude-Nicolas Ledoux, en 1787, qui abritaient ces dernières années le laboratoire d’essai de la ville de Paris. C’est à cet endroit, en 1938, alors qu’Hitler a annexé l’Autriche, que les autorités françaises avaient décidé de creuser un abri de défense passive. Si l’abri ne servit jamais en tant que tel, le colonel Rol-Tanguy, à la tête des FFI de la région parisienne, décida d’en faire son poste de commandement le 20 août 1944. « On estime que durant une semaine, une douzaine de personnes ont séjourné dans cette galerie, à vingt mètres sous terre », précise Sylvie Zaidman, la directrice du musée. Les Allemands connaissaient l’abri Le plus étonnant, c’est que les Allemands connaissaient l’existence de cet abri. « Ils connaissaient bien les sous-sols parisiens. Mais ils ne pouvaient tout surveiller, surtout en cette fin août 1944 où ils étaient plutôt retranchés dans certains lieux de la capitale. Mais ils se renseignaient néanmoins régulièrement pour vérifier que l’endroit était tranquille. Il suffisait que le gardien leur réponde oui, rien à signaler, cela suffisait. Ils étaient bien occupés par ailleurs… », raconte Sylvie Zaidman.
Or, pour la première fois, et après avoir descendu cent marches, le public va pouvoir découvrir ces galeries qui étaient équipées d’un central téléphonique. Pour les personnes à mobilité réduite, une visite virtuelle du PC, sur tablette, est proposée. Dans les étages, le musée s’appuie sur les parcours de Philippe de Hautecloque (le général Leclerc) et de Jean Moulin, l’unificateur de la Résistance, pour évoquer la capitale. « À partir de l’engagement de ces deux hommes, on évoque Paris occupé et libéré. Plus de 300 objets et documents sont exposés », précise Sylvie Zaidman, la directrice du musée. Ces derniers mois, une collecte sur la Libération de Paris avait également été organisée pour compléter les collections.Renseignements sur muséeliberation-leclerc-moulin.paris.fr. L’entrée est gratuite.