La Compagnie FTP Corse a pris naissance dans la commune et était formée par des volontaires jeunes et moins jeunes, qui faisaient partie des communes environnantes. Le 3 août 1944, sur ordre des chefs de la Résistance, elle a attaqué un convoi de soldats allemands qui venait de Châteauneuf-du-Faou et se dirigeait vers Carhaix. Sur les terres du Cloître, quinze maquisards y ont trouvé la mort. Les femmes et les hommes qui se trouvaient sur les lieux de l’attaque ont été pris en otages. Certains ont été brûlés vifs et d’autres ont été fusillés. La commémoration permet de rester fidèle à la mémoire de ces maquisards, qui ont courageusement défendu leur patrie dans des conditions souvent difficiles et parfois au sacrifice de leur vie. Dans un climat d’extrême émotion, Michel Salaün, maire, a rappelé l’histoire, puis la chorale a interprété le chant des partisans et La Marseillaise. La présence de plus d’une centaine de personnes, dont les membres des familles des victimes, des élus, et de nombreux maires, montre que 75 ans après, ce douloureux massacre est toujours présent dans les esprits.
La Cie de F.T.P Corse a pris naissance sur la commune de Plonevez duFaou, au départ elle était composée de quelques maquisards recherchés par les Allemands. Constamment traqués par l’occupant, ces hommesdurent souvent changer de place pour atterrir au bout de quelques mois sur la commune de Landeleau. Après le parachutage qui eu lieu dans la nuitdu 6 au 7 juillet 1944 sur les terres du Châteaux Gall en Landeleau, la compagnie est définitivement formée par des volontaires jeunes et moinsjeunes dont la grande partie venant des communes environnantes. Le 3 août 1944 sur ordre des chefs de la résistance, elle attaquait un convoide soldats Allemands qui venait de la direction de Chateauneuf du Faou et qui se dirigeait vers Carhaix. L’accrochage entre les parachutistes quicomposaient le convoi et les maquisards a eu lieu sur les terres du cloître qui se trouve au dessus de nous. Le contact a été très rapide en raison de la grande différence de combattants, environ 1500 parachutistes contre unecentaine de maquisards au cours du combat; 15 maquisards trouvèrent la mort, les femmes et les hommes qui se trouvaient sur les lieux del’attaque furent pris en otages. Certains étaient brûlés vifs et d’autresfusillés, tous trouvèrent une mort atroce. Les pertes de l’ennemi suivant des renseignements étaient aussi très importantes… Le sacrifice de ces hommes de l’ombre ne doit pas se limiter à descérémonies, il doit être en permanence présent dans notre conscience d’hommes libres. Les jeunes comme les moins jeunes ne doivent pas oublier ceux quiportèrent en eux l’amour de la patrie. Nous devons aux maquisards de la Cie Corse comme à tous les maquisards de France, une partie de notreliberté.
Le 8 mai 1945, ils purent marcher la tête haute, heureux d’avoir avec lacomplicité de l’armée régulière et étrangère, chassé les Allemands hors de nos frontières. Nous devons rester fidèles à la mémoire de ces maquisardsqui ont courageusement défendu leur patrie dans des conditions souvent difficiles et parfois au sacrifice de leur vie. Dès le matin du 3 août, 80 maquisards de Château Gall commandés par lecapitaine Logoguet se postèrent en embuscade à Pont Stang Bihan, surveillant la route Châteauneuf-Carhaix. Là en effet survinrent, s'étalant sur plusieurs kilomètres, des unitésallemandes qui se dirigeaient vers le front de Normandie. Ils étaient environ un millier d'hommes, militaires et civils réquisitionnés. Lorsqu'ils arrivèrent à la hauteur du passage à niveau du chemin de fer dePont ar Stang, les résistants les attaquèrent à la grenade et au fusilmitrailleur, en tuant trois et en blessant plusieurs. Vite remis de leur surprise, les Allemands qui étaient des soldats aguerris etbeaucoup plus nombreux, décidèrent d'encercler leurs attaquants. Ceux-ci, mal armés, s'enfuirent pour tenter de résister au village du Cloître.Plusieurs furent fauchés par les mitrailleuses en gravissant le chemin menant au bourg, et un canon ayant pris pour cible le territoire du Cloître,les survivants se replièrent sur les bois du Moustoir et de Coat Bihan. C'est alors qu'une répression sauvage commença: les Allemands prirent àPénity Raoul quatre otages: Joseph Le Bon et son fils Pierre, Pasquet et Marcel Rassin. Jean Louis Roussel put s'enfuir de même qu'Hervé Cam. Lessoldats mirent le feu aux maisons le long de la route: les habitations de Daniel, Bourguineau et Mahé, garde-barrière. Dans la première furentprécipités et fusillés les quatre otages; dans la dernière périrent aussi MmeMahé et sa fille. Pendant ce temps, un autre groupe mettait aussi le feu à la ferme duCloître. Les fermiers, M. et Mme l'Haridon, ainsi que leur fille Marie, âgèe de 21ans, s'étaient enfuis à Kerankoz, propriété de M. Suignard. Marie, toute bouleversée d'avoir vu plusieurs patriotes blessés sans secours, en avertitl'abbé Jean Suignard, professeur de philosophie au petit séminaire de Pont Croix, en vacances chez sa mère.
Celui-ci partit sans hésiter à leur secours,suivi de Marie et de Louise Bideau âgée de 65 ans, rencontrée en chemin. Le lendemain on trouva leurs trois cadavres calcinés dans un appentis de laferme du Cloître. L'abbé portait une trace de balle dans la tête. Enfin, ce n'est pas tout: M. Deniel et sa fille Emilie, M. Bourguineau et safemme née Solange de Visme avaient été arrêté aussi, conduits au bourg et fusillés dans la soirée au pied du mur de l'école de garçons. Avec André Le Gall, patriote tué le lendemain à côté de la chapelle dePénity St-Laurent, cela faisait 33 victimes dont les noms sont gravés sur le monument que la commune a érigé à leur mémoire à Pont-ar-Stang.