Samedi 6 août 2016, devant le monument qui leur est dédié, le long du mur de l'ancienne école maternelle, s'est déroulée la cérémonie du souvenir en mémoire des otages fusillés par les nazis le 6 août 1944. Un moment d'émotion, dans la sobriété et le recueillement, avant le dépôt d'une gerbe par deux femmes membres de familles touchées par cette horreur. De même, la délégation d'une trentaine de personnes, élus, anciens combattants, familles et sympathisants, est allée au cimetière sur la tombe de victimes brestoises n'ayant plus de famille.
Le maire, Roger Mellouët, dans sa courte intervention, a rappelé, avant une minute de silence, l'atrocité de cette barbarie : « Nous ne devons jamais oublier de tels actes, des victimes civiles, prises en otage par représailles, sont tombées sous les balles des nazis, de façon brutale et injuste. Les attentats qui plombent notre pays nous ramènent, hélas, à cette histoire et cette violence qui fauche des innocents. »
À Quimerc'h, ce 6 août 1944, l'occupant nazi, harcelé par la résistance et les alliés, sous les tirs au Pont Neuf, s'arrête au bourg et prend des otages civils au hasard. Quatorze sont ainsi massacrés, âgés de 17 à 71 ans, contre le mur de l'école. Un acte de barbarie sauvage comme de nombreux villages l'ont connu durant cette période. Chaque année, devant la stèle, où figurent d'autres victimes du conflit (des déportés, notamment), ce recueillement est un respect immuable à ces gens assassinés. « Pour ne pas oublier et défendre notre liberté, surtout en cette période perturbée par le terrorisme, confient les anciens combattants. »